Ils sont nombreux, ils sont partout, ils sont associatifs, ils sont artisans, ils sont industriels, ils sont entrepreneurs, les producteurs recycleurs se multiplient en France et c’est une excellente nouvelle !
Tout début mai, j’ai demandé aux membres du groupe « Zéro déchet Rennes » de me partager leurs coups de cœurs. Voici leurs recommandations que je suis très heureuse de relayer sur le blog de Green Cyclette !
1 / La première recommandation fonctionne en zéro déchet pour fabriquer des outils zéro déchet. Quoi de mieux pour débuter ? MABOG propose des charlottes à plats en PUL (PolyUréthane Laminé) fabriqué à partir de bouteilles en plastiques (en lieu et place du pétrole:) ). Je dois dire que ses charlottes m’ont complètement conquises : beaucoup plus simple d’usage que les bee wrap (en tous cas pour moi), elles sont toute belles, toutes douces, aussi imperméables que du film alimentaire, hyper faciles à nettoyer et en matière recyclée ! Puisque je vous dis que j’ai été séduite ! D’une insatiable curiosité, j’ai contacté puis rencontré Flora, la super créatrice de MABOG : riche idée !
Après les présentations d’usage (Salut, je suis Mathilde de Green Cyclette, ah oui, bonjour, Flora de MABOG, vraiment super ce que tu fais ! Merci, moi aussi j’aime beaucoup tes créations…), nous avons naturellement parlé chiffon. Mais attention, le chiffon des producteurs recycleurs ne se trouve pas sous le sabot d’un cheval, ni même d’un mouton ! Trouver LA MATIÈRE PREMIÈRE, c’est un peu chercher le saint Graal ! D’ailleurs, un prochain article est déjà dans les tuyaux : on y parlera chasse au trésor et recettes d’alchimistes, Flora de MABOG nous fera le plaisir de nous raconter son histoire, et même, si si je vous assure, elle nous révèlera le nom de son précieux fournisseur de PUL de bouteille d’eau. Créativité nous voici, créativité nous voilà ! Suite au prochain épisode : stay tuned !
2 / Plusieurs personnes m’ont ensuite fait découvrir les sacs de l’association France ADOT 35 qui œuvre en faveur du don d’organes (j’adore !). Mais que viennent-ils faire dans cet article sur les producteurs recycleurs ? Séquence flash back.
Début de l’été 2016, alors que la France a connu de graves inondations (4 morts, 24 blessés et des milliers de sinistrés), que le championnat d’Europe de football a démarré dans l’inquiétude des attentats, c’est la révolution aux caisses des magasins : on ne peut plus y distribuer de sacs plastiques à usage unique. C’est à ce moment là que France ADOT 35 décide de mettre en place une filière de recyclage pour les sacs de café usagés.
Fonctionnant en circuit court (oh, économie circulaire, soit bénie entre toutes !), les membres de l’association délestent les poubelles de particuliers, d’hôtels, de restaurants, pour faire des précieux emballages leur matière première. Nettoyés, soigneusement cousus par les bénévoles, ils deviennent des sacs cabas uniques et branchés ! Vendu 15 € pièce (pour 5 heures de travail !), l’intégralité de l’argent récolté nourrit les caisses de l’association. Dans le genre initiative solidaire, c’est assez réussi, non ?
Vous voulez en savoir plus sur l’association ? Envoyez leur un mail à [email protected] et / ou consultez leur page Facebook…
3 / Beaucoup plus connue, j’ai été ravie de retrouver les chaussures et accessoires UBAC dans liste de recommandations que j’ai reçue. Non initiés, attention les yeux : UBAC concilie production industrielle, locale, et hyper tendance avec leurs » baskets en laine (très) confortables fabriquées en France à partir de matières recyclées ».
- 98 % plus écologique qu’une fibre neuve, leur laine est filée et tissée dans le Tarn.
- Les lacets sont tricotés en polyester recyclé dans le Maine et Loire.
- Les semelles intérieures sont en liège recyclé.
- Leurs boîtes à chaussure sont recyclée et fabriquées en Isère.
- Et en plus, pour chaque paire de chaussure vendue, un arbre est planté en Forêt amazonienne grâce à leur partenariat avec Reforest Action.
Je vous avais prévenus, UBAC, c’est du lourd !
4 / Allons, ces histoires de moutons ne doivent pas pour autant nous intimider ni nous empêcher de continuer notre chemin… Les Créations romanichelle sont un bel exemple d’upcycling. De vieux objets sauvés des déchets offrent ici un nouveau cadre de vie à de belles plantations. Amis du vintage, des plantes d’ornements et des terrasses fleuries, les Créations romanichelle sont pour vous !
5 / J’ai été ravie de découvrir la « Tite Fabrique, enjoliveuse de déchets » qui, tout comme Dana Gianna Créations, réalise des bijoux en chambre à air revalorisée. Cerise sur le gâteau : sa ligne de colliers est baptisée « Magic Cyclette »… Avec un nom comme ça, le plaisir est garanti, non ?
6 / Côté mode, je ne connaissais pas du tout les créations de Porteur de rêve. Idée géniale née en Basse Normandie : transformer des taies d’oreiller vintage en « Taie-Shirt », ses chutes en « À Taies Souhaits ». Toutes les pièces sont uniques, issues de tissu recyclé, faites à la main, à la maison. Je suis fan !
7 / Chez Ty&Jo créations, ce ne sont pas des taies d’oreiller qu’on recycle, mais de vieux vêtements. Trousse, pochette, porte-monnaie, porte chéquier, étiquette à bagages, chouchou ou head band, lingettes « débarbouillettes », essuie tout : de très nombreux accessoires de mode, d’hygiène ou de déco offrent une seconde vie à du textile qu’on avait envoyé au rebut. Rozen Turni pratique le recyclage vestimentaire depuis 6 ans à travers des ateliers associatifs. Envie de découvrir son travail ? Ne vous étonnez pas de ne trouver que des masques sur sa page Facebook : depuis mars, Rozen Turni s’est beaucoup consacrée à la confection de masques en tissu (merci beaucoup !). Alors quoi ? Un petit message et je suis certaine qu’elle sera ravie de vous faire découvrir ses créations et ses propositions d’ateliers !
8 / Chez Sacrée Jeannine, le tissu est une fois de plus à l’honneur avec des produits déco et des sacs hauts en couleur. Tous ses produits ne sont pas à 100 % matières recyclées, et une bonne partie de ses créations comportent du tissu neuf (achetés chez ECOLAINES à Rennes qui privilégie des circuits courts et des fabrications de plus en plus françaises)… Mais grâce à des dons de particuliers (vêtements, rideaux, draps, tissus non utilisés…) sacrée Jeannine se rapproche jour après jour de son but ultime : n’utiliser que des matières premières de seconde main. En voilà un projet enthousiasmant ! En attendant, spéciale dédicace pour ses caches-pots orignaux et hyper sympas !
Plusieurs noms d’associations comme Innocent Child ou de créatrices utilisant des matières recyclées m’ont été communiquées (Création de Solenn Detoc). Malheureusement, les informations disponibles sur Internet étant trop limitées, je n’ai pas pu clairement identifier les produits réalisés à partir de matières première recyclées. N’hésitez pas à les contacter pour en savoir plus sur leur travail !
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