Il y a quelques semaines, j’ai entamé un travail de recherche sur le numérique responsable. Je dois dire que j’étais moyennement enthousiaste à l’idée de mettre mon nez dans la partie immergée de cet iceberg de nos vies quotidiennes. Plusieurs raisons à cela :
- D’abord, je suis une bille en informatique. J’ai beau m’en servir quotidiennement depuis plus de 20 ans, mon cerveau fait de la résistance face à ces domaines de connaissance (en PNL, je pourrais décrire ça comme un certain engourdissement de mes processus internes). Entendons nous bien : apprendre à me servir d’un logiciel ou d’une application, ça, j’y arrive plutôt pas mal. Une fois que j’ai compris la logique utilisée, je peux assez facilement m’approprier l’outil pour travailler. Ce qui me manque, c’est ce qu’on appelle en anglais « the big picture ». En gros, l’articulation, la logique entre tous les mille feuilles de ces outils.
- Ensuite, je pressentais sans le mesurer justement que ces recherches allaient être de taille. J’associe souvent mes explorations documentaires à un fil que je tire, sans savoir à l’avance la taille que fera la pelote. Un peu comme quand un fil dépasse d’un tricot et qu’en tirant dessus tout se détricote d’un coup, alors qu’on cherchait juste à arranger ce dit fil.
- Et pour finir, je suis une bille en informatique, j’insiste. J’ai toujours l’impression qu’un truc m’échappe, et que j’ai pas tout compris : j’aime pas !
Aller hop, on y va !
Ceci dit, j’ai fini par m’y mettre. Parce que quand même, la Covid nous a rendu plus dépendants que jamais au numérique, et que bille ou pas bille, ça interroge. Pas que moi d’ailleurs : le groupe de travail que j’anime au sein d’Élan créateur voulait en savoir plus. Flora de Mabog que j’accompagne en coaching écologique voulait en savoir plus. Ma chargée d’accompagnement chez Élan trouve l’enjeu de taille. Bref, j’ai prévenu mes processus internes : on arrête de chipoter et on y va !
J’ai commencé par suivre les 14 modules du Mooc numérique responsable proposé par, je vous le donne en mille : l’institut du numérique responsable. Deux mois plus tard, ma bibliographie comporte plus de 35 titres et je n’arrive toujours pas à mettre un point final à mon dossier de synthèse.
Parce que des ressources sur ce sujet, il y en a en veux tu en voila. L’ADEME a par exemple plusieurs super documents à ce sujet. Là où le bas blesse (à mon sens), c’est dans la proposition d’alternatives. Parce que c’est parfaitement pertinent de donner les grands principes d’un usage plus sobre du numérique. Encore faut-il savoir comment les mettre en place.
Une boîte à outil du numérique responsable
Certains de mes amis me trouvent parfois « jusqu’auboutiste ». Sauf mauvaise foi intégrale de ma part, j’aurais du mal à leur donner tort. Mais parler d’un truc sans donner au moins des pistes de solutions pour ce truc, non seulement ça ne m’intéresse pas, mais en plus je n’y arrive pas. La question « Comment peut-on faire ? » a une place de choix dans mes processus internes, et ça, j’aime beaucoup !
Mon dossier de synthèse accorde donc une place importante aux actions, grandes ou petites, et aux outils du numérique responsable. Et bonne nouvelle : il en existe de plus en plus !
La bille est un atout
Ce qui est certain, c’est que plus j’avançais dans mes recherches, plus je me disais qu’être une bille en informatique était finalement une bonne chose. Et oui : quand on est une bille, les besoins de vulgarisation de l’information sont importants. En plus, aucun risque de s’enfermer dans des discussions de spécialistes. Parce qu’en terme de chinois, les professionnels du numérique sont quand même super forts !
Et, last but not least : la bille est le niveau moyen des gens en numérique. Aujourd’hui, tout le monde l’utilise, mais comme pour beaucoup de choses, peu de gens ont une idée précise de comment ça marche. Et encore moins de ce qui pèse le plus dans la balance responsable de ce mastodonte des émetteurs de gaz à effet de serre.
Le numérique : un mastodonte des émetteurs de Gaz à Effet de Serre
Et oui : si aujourd’hui le numérique était un pays, il enregistrerait environ 2 à 3 fois l’empreinte environnementale de la France. Responsable de 4 % des gaz à effet de serre dans le monde (plus que l’aviation civile), le numérique est un mastodonte des émetteurs de Gaz à Effet de Serre. Il consomme 4,2 % de l’énergie primaire (en grande partie hydrocarbures et charbon), 5,5 % de l’électricité produite et 0,2 % des ressources en eau.
Et comme si ça ne suffisait pas, les impacts du numérique s’intensifient toujours plus. Les usages, le temps d’utilisation (= de consommation), le nombre d’utilisateurs et la place qu’il occupe dans les entreprises croissent à une allure folle ! C’est bien simple : ses émissions de gaz à effet de serre augmentent de 9 % par an et on estime qu’il sera responsable de 9 % des GES en 2025, soit autant que les véhicules légers.
Nos équipements numériques : le meilleur des leviers d’action !
Re-oui : parmi les émissions de gaz à effet de serre que le numérique génère, 25 % sont dues aux Data Centers, 28 % aux infrastructures, et 47 % aux équipements des consommateurs.
Si ça c’est pas une bonne nouvelle ! Si, si, je vous assure : cette information nous donne un pouvoir incroyable ! En quelques clics, nous pouvons facilement réduire notre empreinte carbone numérique de manière très significative. Et bien entendu, plus nous seront nombreux à la les adopter (ces clics), plus les effets seront vertueux !
Ne ratez pas le prochain épisode : je vous donnerai toutes mes astuces pour réduire l’impact de vos équipements !
Cet article vous a plu ? Retrouvez d’autres sujets écoresponsables sur le blog de Green Cyclette !
Vous avez des questions ? besoin d’un accompagnement écologique ? Contactez-moi en m’envoyant un mail à l’adresse suivante : [email protected]